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288 pages | 170x240 | ISBN 978-2-86742-297-3 | Illustration couleur | 42 €

 

Sous la direction de Jean-Philippe Garric & Marc Le Cœur

 

Auteur de deux réalisations magistrales, la bibliothèque Sainte-Geneviève et la Bibliothèque nationale, Henri Labrouste (1801-1875) présente à la fois l’image d’un enfant prodige du système – pensionnaire de la villa Médicis, chef d’atelier, puis membre de l’Institut – et celle d’un artiste en marge, introverti et indocile.


Si l’historiographie a parfois souligné leur portée novatrice, notamment dans l’emploi qu’il fit du métal, sa démarche et son œuvre s’enracinent pourtant dans son siècle, que l’architecte semble avoir traversé en trois temps : à l’École, puis à Rome, il est d’abord Labrouste jeune, au mitan de son parcours, il gagne un prénom, orthographié parfois « Henry », enfin, dans ses dernières années, son nom seul suffit à le désigner.


Ce livre reflète ces trois grandes séquences, qui impliquent aussi trois
générations successives : celle de ses maîtres, architectes d’un autre siècle qui, de Charles Percier à Antoine Laurent Thomas Vaudoyer, portèrent l’architecture Beaux-Arts sur les fonts baptismaux, celle de ses condisciples et de ses compagnons, souvent qualifiée de « génération romantique », celle, enfin, de ses nombreux élèves et de ses enfants, qui connaîtront les développements du béton armé et les prémices des mouvements modernes. De sorte que, des années 1780, où se dessine la gloire de ses aînés, jusqu’à la fin des années 1920, où sa fille publie ses « souvenirs » et parachève sa légende, les essais réunis ici inscrivent l’architecte dans un très long xixe siècle, mais aussi dans un paradoxe. Labrouste, considéré à juste titre comme l’un des enfants les plus audacieux des Beaux-Arts, y apparaît moins comme une figure singulière que comme le fil conducteur d’une histoire qui lie les derniers feux de l’Académie royale d’architecture aux élans de l’entre-deux-guerres.

Essais de Corinne Bélier, Martin Bressani, Hervé Doucet, Fabienne Doulat, Jean-Philippe Garric, Ralph Ghoche, Marie-Agnès Gilot, Marc Grignon, Guy Lambert, Marc Le Cœur, Sigrid de Jong, Natacha Lubtchansky, Caroline Soppelsa &  Estelle Thibault.

Ouvrage publié avec le concours du CNL

 

Sommaire
   
Introduction. Un élève, un ami, un maître
Jean-Philippe Garric et Marc Le Cœur    

Les années de formation

De maître à élève : Augustin Nicolas Caristie et Henri Labrouste. Correspondance, 1822-1826, Marie-Agnès Gilot // Henri Labrouste, l’Étrusque. De l’Antiquité rêvée à l’archéologie, Natacha Lubtchansky // Le progrès vers le primitif : le mémoire de Labrouste sur Paestum en perspective, Sigrid de Jong // Le monument à La Pérouse : Labrouste et le topos d’un tombeau face à la mer, Jean-Philippe Garric

L’œuvre dans son époque

Labrouste et la prison, Caroline Soppelsa // « Que nos constructions conservent le caractère d’étais ». Labrouste, architecte attaché à la Commission des monuments historiques, Corinne Bélier // Le monument funéraire comme paradigme du rapport au passé chez Labrouste, Martin Bressani et Marc Grignon // Guillaume Abel Blouet et Labrouste, regards croisés, Fabienne Doulat // “Un art nouveau complet”. On Simon Claude Constant-Dufeux’s Project for a Chamber of Deputies, Ralph Ghoche

Labrouste en partage

« Mon cher maître et ami… » Parcours croisés de Labrouste et de ses élèves, Marc Le Cœur // Entre Labrouste et Viollet-le-Duc, Gustave Klotz architecte de l’œuvre Notre-Dame à Strasbourg, Hervé Doucet // Labrouste dans la généalogie des maîtres. Voies divergentes du rationalisme et conflits de mémoire académique dans la rénovation de l’enseignement de l’architecture à la fin du xixe siècle, Guy Lambert // Le rationalisme des enfants de Labrouste, Estelle Thibault

Chronologie  // Bibliographie // Index

Le siècle de Labrouste, un élève, un ami, un maître

42,00 €Prix
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