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256 pages | 170 x 240 | iconographie couleurs | broché à rabats | 600 exemplaires | ISBN 978-2-86742-266-9 | 36€
 

Auteur: Pierre Fontaine

Édition établie et présentée par Jean- Philippe Garric

 

« Il y a aujourd’hui plus de dix-huit mois que j’ai commencé à écrire ces notes. J’ai mis chaque jour sur le papier ce qui venait à ma pensée ; je me figurais causant avec vous et goûtant le plaisir si rare de parler à qui sait vous entendre, jamais je ne me suis couché sans vous avoir fait part des souvenirs de la journée ; je vous les rendais tels qu’ils me venaient. Je portais avec moi partout mes cahiers pliés dans ma poche, je les portais dans mes voyages et, en quelque lieu que ce fût, dès que je pouvais être seul, je relisais mes brouillons, j’ajoutais, je corrigeais au crayon et je recopiais le soir. » 

 

Pierre Fontaine, ainsi qu’il se raconte et se met en scène dans les pages de Mia Vita, est représentatif d’une génération. éduqué à la fin de l’Ancien Régime ; perméable aux idées des Lumières et des élites libérales ; bousculé comme ses contemporains par la Révolution, dont il traverse toutefois sans  dommages évidents – sauf la mauvaise conscience – les années les plus sombres ; il rebondit dès la fin de la Terreur avec la société civile de sa clientèle à la mode, accédant avant 1800 au voisinage immédiat du pouvoir. C’est le début d’une ascension rapide, dans le sillage exaltant et brillant de Napoléon, ce qui ne l’empêche pourtant pas de parvenir à se maintenir et assurer ses positions, aux lendemains du désastre de Waterloo ; de traverser deux règnes hostiles à ses réseaux et opposés à ses idées, jusqu’à endosser les atours d’un notable obnubilé par la stabilité, au service du roi bourgeois. 

Un tel parcours l’apparente à bien des égards aux architectes de son temps. Formé dans le contexte de l’Académie royale d’architecture ; Européen à Rome après un échec prometteur au Grand prix de 1785 ; contributeur avec Charles Percier des concours patriotiques de l’an II, il traverse la dernière décennie du XVIIIe siècle, pauvre en grandes réalisations publiques, comme un homme en vue, grâce aux décors de l’Opéra et aux commandes privées des nouvelles fortunes, avant de prendre sa part au renouveau et au développement des architectures officielles au cours du premier XIXe siècle.

 

Mia vita (mémoires privés)

36,00 €Prix
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